Aujourd’hui, nous nous penchons sur Milton Friedman, économiste américain dont les théories ont profondément redéfini la pensée économique et influencé les politiques publiques du XXe siècle.

Né le 31 juillet 1912 à Brooklyn, Milton Friedman est l’une des figures majeures de l’économie moderne. Diplômé de l’Université de Chicago, où il a également enseigné pendant des décennies, il développe une pensée révolutionnaire centrée sur la liberté des marchés et l’importance du contrôle de la monnaie pour stabiliser l’économie. En 1976, il reçoit le prix Nobel d’économie pour ses travaux sur la consommation, la monnaie et l’inflation, devenant une référence incontournable pour les économistes et les décideurs.

Friedman a été un fervent opposant aux politiques keynésiennes, qui prônaient l’intervention de l’État pour soutenir la croissance économique. En réponse, il développe le monétarisme, théorisant que la régulation de la masse monétaire est essentielle pour maîtriser l’inflation et éviter les crises économiques. Ses idées sont appliquées dans les années 1980 par des dirigeants comme Ronald Reagan aux États-Unis et Margaret Thatcher au Royaume-Uni, faisant de lui un mentor intellectuel de la « révolution conservatrice ».

Au-delà de cela, Friedman a plaidé pour un État limité, soutenant que la liberté économique est un pilier indispensable de la liberté individuelle. Son livre « Capitalism and Freedom » (1962) reste un texte de référence, explorant le lien entre le libre marché et la démocratie. Convaincu que la liberté de choix stimule l’innovation et le bien-être, il a également défendu des réformes audacieuses comme l’impôt négatif sur le revenu, anticipant ainsi le débat actuel sur le revenu universel.

Les idées de Milton Friedman continuent d’influencer les politiques économiques et le débat sur le rôle de l’État. Son héritage est à la fois admiré et critiqué, mais sa réflexion suscite toujours un intérêt majeur pour comprendre les dynamiques du marché et les enjeux économiques contemporains.